mercredi 15 juin 2011

L’Europe munichoise

Il faut croire que L’Europe n’a rien de plus urgent que de solutionner le conflit proche-oriental. Non pas comme il se devrait, c'est-à-dire une solution agréée par toutes les parties, mais en cautionnant les revendications ‘’palestiniennes’’ que les Israéliens ne pourront en aucun cas accepter.

On se souvient du discours de Barak Hussein Obama appelant les belligérants à négocier dans un premier temps sur les frontières basées sur les « lignes de 1967 » -ce que d’aucuns nomment les « frontières de 1967 » et qui ne sont que les lignes d’armistice de 1949-, puis ensuite seulement sur les sujets de discorde que sont Jérusalem et les « réfugiés ». 

Des modalités aussitôt rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahou car mettant d’une part Israël en porte-à-faux vis-à-vis de ses besoins sécuritaires et d’autre part le dépouillant de ses cartes maitresses face aux sujets sensibles que sont Jérusalem et l’exigence « d’un droit au retour de réfugiés » en son sein.

Des conditions qui conduiraient irrémédiablement vers un renoncement spirituel mais surtout représenteraient un danger existentiel pour ce pays. Mais de cela, l’Europe n’en a -semble t-il- pas cure. 

La ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, Catherine Ashton, a adressé une lettre à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, dans laquelle elle leur demande de provoquer une réunion urgente du Quartette afin de lancer une initiative de paix basée sur le discours d’Obama (sic). 

Une lettre réalisée en coordination avec les gouvernements français, britannique, allemand, italien et espagnol. 

Cela dans l’objectif avoué de freiner la démarche palestinienne de septembre prochain à l’ONU. Plus simplement dit, contribuer à soumettre Israël aux conditions des  ‘’Palestiniens’’ -plutôt que de contraindre ceux-ci à retourner à la table des négociations sans tarder et sans exigences préalables- mais aussi éviter par cela d’être contraint de se positionner diplomatiquement sur un sujet aussi sensible.

Par ailleurs, le Parti socialiste français n’est pas en reste. 

Dans un texte adopté par son bureau national, il appelle la France à « reconnaître l'Etat palestinien et à faire tous les efforts possibles pour que l'UE défende cette reconnaissance à l'occasion de la prochaine assemblée générale ». « Le conflit israélo-palestinien ensanglante le Proche Orient depuis trop longtemps. Il déstabilise la région et nourrit les extrémismes bien au delà de ses limites ». Le PS « considère que la France et l'Europe doivent sans attendre, et au premier rang, œuvrer à une solution de paix juste, globale et durable dans cette région du monde. La session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre prochain doit en être une étape décisive ».

Une étape qui, si elle devenait effective, verrait la « Palestine » exiger aussitôt le départ de tous les « colons » de ‘’SON  territoire’’ (et ainsi devenir Judenrein), affirmer haut et fort que Jérusalem s’appelle dorénavant Al-Qods, puis exiger de la communauté internationale son appui au « droit de retour » de centaines de milliers de « réfugiés chez eux ». 

Autrement dit, à Haïfa, Akko, Yafo ou encore Safed, Lod, Ramla, etc. Toutes villes israéliennes.

C’est ce qui se définit, selon le P.S., comme étant une « solution de paix juste, globale et durable » devant cesser de ‘’nourrir les extrémismes qui déstabilisent la région et ensanglante le Proche-Orient depuis trop longtemps’’. ‘’Analyse’’ évidemment partagée par l’Union européenne.

Au vu de ces positions on ne peut plus anti-israéliennes, nul doute ne résiste quant à leur volonté d’aider les ‘’Palestiniens’’ à descendre de leur arbre à prétentions. Des ‘’Palestiniens’’ n’ayant pas d’autres options que de continuer à y grimper faute d’avouer que leur jeu est à somme nulle

Israël se doit donc de rester ferme devant ces tentatives de lui nuire et attendre que les cartes soient distribuées en septembre prochain afin, certes, de compter ses véritables alliés mais surtout pour faire comprendre à toutes ces ‘’bonnes âmes’’ ainsi qu’a l’Autorité palestinienne que leurs démarches resteront vaines tant que ses propres revendications ne seront pas acceptées.

La Paix se signe entre tous les belligérants et non pas malgré eux. L’état juif ne sera pas la Tchécoslovaquie de 1938.


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D'anciens ambassadeurs de France illustrent parfaitement l'esprit munichois qui règne actuellement en Europe.

Lire la Lettre ouverte d'anciens ambassadeurs à Alain Juppé publiée dans le quotidien Le Monde.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

reductio ad hitlerum. Ca évite d'avoir à réfléchir

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Les socialistes n'existeraient pas en tant que Parti, si Mitterand n'avait pas réussi la "prouesse" de rassembler ces divers courants de pensée, constitués en une vague Organisation.

L'attachement sincère de Claude Cheysson pour la cause palestinienne ne datait pas de son accession au poste de ministre des Relations extérieures, il s'était exprimé sans ambages quand le Commissaire européen des années 70 prenait publiquement position pour l'OLP et contre toute inconditionnalité pro-israélienne.

La "pacification" malgache de 1947 a fait 89 000 morts et ces massacres ont été commis alors que l’éxécutif était de Gauche. Mr Vincent Auriol Président de la République, Mr Ramadier Président du Conseil et Mr Marius Moutet Ministre des Colonies, étaient tous trois membres de la SFIO. Le pouvoir était donc aux mains de progressistes, et même d’humanistes si l’on sait par exemple que Mr Ramadier pour son action en faveur des Juifs pendant la seconde guerre mondiale a son nom inscrit sur la liste des "Justes parmi les Nations" à Yad Vashem .

Depuis le parrainage d’Israël par la 4° République jusqu’au caillassage du Premier ministre Lionel Jospin à l’université de Bir Zeit, et le "sauvetage" de Yasser Arafat par François Mitterrand en 1982, les débats et polémiques ont souvent divisé l’opinion française et ses responsables politiques.

Rappelons-nous la position du Parti Socialiste français refusant de reconnaitre le jugement d'un tribunal israélien ayant condamné le terroriste Salah Hamouri et demandant à Nicolas Sarkozy de faire pression sur Israël.

Le Parti socialiste a adopté en octobre 2010 une résolution qui stipule : [ Conformément aux résolutions des Nations unies et à la position que défend l’Union européenne, notamment pour la levée du blocus de Gaza, Israël devra pouvoir bénéficier du droit à exister en paix et en sécurité et les Palestiniens à un Etat viable. Ces droits devront être garantis. Israël doit mettre fin dès maintenant à la colonisation dans les territoires palestiniens.]

Et que penser du soutien au boycott d'Israël de Michel Rocard ?

Victor PEREZ a dit…

Anonyme,

Tactique bien connue pour exclure tout débat de fond.

Dès que vous serez en condition de débattre intelligemment n'hésitez pas à démontez mon analyse.

Cela, à coup sûr, prendra une autre tournure.