samedi 11 décembre 2010

JCall, l’anti-raison

On ne peut douter plus longtemps. Les signataires de JCall n’ont pas comme priorité les intérêts du peuple juif et donc de l’état d’Israël. Ainsi, le 27 novembre dernier, ce groupuscule affirmant réunir des intellectuels juifs européens, n’étant représentatif que de lui-même et n’ayant jamais mis son ‘’programme’’ en débat au sein de la population juive, s’autorise une demande  qui a du faire plaisir au Président de l’Autorité palestinienne et à bien d’autres encore de ce camp ennemi du foyer juif.

Ainsi, s’y trouve écrit ceci : « La demande du gouvernement israélien d’exclure Jérusalem Est de l’accord sur la prolongation du gel de la colonisation est aujourd’hui un obstacle majeur à toute reprise de négociations directes entre les deux parties ».

Les Israéliens, à même de juger sur place les obstacles contrariant les négociations directes ‘’apprécieront’’ l’accord tacite de ces Juifs de diaspora aux pré-conditions des ‘’Palestiniens’’ à tous pourparlers de paix.

La suite ne leur ‘’déplaira’’ pas non plus : « Une telle exigence revient à accepter de facto l’annexion de la ville par Israël ce qui est évidemment inacceptable tant pour l’Autorité Palestinienne que pour la communauté internationale ». Ce qui vient ensuite démontre sans l’ombre d’un doute que la division de Jérusalem, et donc de la veille ville, est à leurs yeux consommée : « En termes de droit international Jérusalem Est est logée à la même enseigne que la Cisjordanie. L’une comme l’autre sont des territoires occupés (…) Le but est clair, il s’agit pour les colons, avec la bénédiction du gouvernement, d’empêcher à tout prix, le partage de Jérusalem ».


La possession de la vielle ville et donc du Mont du Temple étant l’objectif du monde musulman, les Juifs membres de JCall ont donc choisi leur camp au nom d’une paix qui n’équivaudra qu’à la perte de tout repère du peuple qu’ils affirment défendre. Croire, par ailleurs, au ‘’partage’’ équitable de ce lieu saint du Judaïsme est un leurre. Le site du ministère de l’Information de l’Autorité palestinienne a publié, il y a peu, un article déniant aux Juifs tout droit sur le Mur des Lamentations. Article dénoncé par le gouvernement israélien, également par le gouvernement us mais pas par la direction de JCall ni aucun de ses membres. Une direction qui oublie par ailleurs que la quasi-totalité du peuple israélien et du peuple juif, hormis les extrémistes de gauche et une portion infime du parti travailliste en perte de vitesse dans l’opinion publique, refuse tout partage de ce type.

Ce qui permet de cataloguer politiquement cette association qui stagne à 7500 membres quasiment depuis ses débuts, malgré la célébrité de certains de ses parrains et l’accès sans limite aux médias européens.

Autre sujet. Dans un article intitulé « Incendie du Carmel : Désastre et enseignements », JCall s’autorise à tirer deux enseignements.

Le premier concerne le manque de matériel pour lutter contre les incendies et la responsabilité de cette anomalie. Le seul nom cité dans l’accusation n’est autre que celui du ministre en place, Elie Yshaï, ministre de l’Intérieur et responsable de la gestion des pompiers. Un ministre ayant hérité de cette situation léguée par les deux gouvernements Kadima précédents ainsi que celui, sans remonter plus loin, d’Ehud Barak. Trois gouvernements ayant les faveurs de cette association et qui ne seront pas cités comme coresponsables avec le gouvernement actuel. En revanche, ne sera pas oublié la comparaison entre « le million de Shekels qu’il (Elie Yshaï) a alloués cette année comme budget pour lutter contre les incendies » et « les milliards de dollars investis dans les territoires occupés ».

Une obsession qui tourne au comique et permet un rapprochement stupide car il s’agit, d’une part, d’une somme de cent millions de Shekels -et non pas un- débloqués par le gouvernement de Benjamin Netanyahou en l’espace de 21 mois et d’autre part de « milliards de dollars » s’étalant sur une période de plusieurs décennies. Une juxtaposition nauséeuse qui permet d’occulter par ailleurs que 56% des israéliens s’opposent la démission du ministre de l’intérieur.

Le deuxième enseignement tiré de l’incendie du Carmel par ces ‘’intellectuels’’ juifs européens concerne l’évidence qu’Israël n’est pas isolée au sein de la planète. Affirmation opposant ainsi une fin de non recevoir à ceux qui affirme que « Tout le monde est contre nous » et démontrant ainsi la paranoïa des Juifs situés politiquement hors JCall. Le plus drôle de ‘’l’enseignement’’, cependant, se cache dans l’espoir de voir « la coopération entre les deux entités le jour où enfin un État palestinien verra le jour ».

Il ne nous sera pas dit ici si la deuxième entité vivant au côté de l’état ‘’palestinien’’, et reconnue par celui-ci, sera une nation pour le peuple juif ou un état de tous ses citoyens. Et principalement celui de millions de réfugiés ‘’palestiniens’’ ayant obtenu le ‘’droit au retour’’ au nom de la ‘’paix’’ et par la pression de leurs amis. Parmi lesquels on compte sans conteste les membres de JCall ?

S’il y a des sujets que ces derniers évitent d’aborder, probablement de peur de voir leurs pauvres forces se réduire à une peau de chagrin, l’hypothèse de leurs soutiens à cette supposition et au vu de leur politique suicidaire n’a rien de farfelue.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout a fait d'accord avec l'auteur.
Et pourtant, on ne peut pas en vouloir a nos freres qui veulent croire en la paix...

Un jour viendra ou notre beau peuple comprendra que la paix ne vient pas de l'Est mais d'en Haut, retrouvant alors son Unite.
Amen.

Julien a dit…

D'accord également, malheureusement on ne peut qu'espérer, encore et encore...

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

" Groupuscule " est le terme qui convient. Les acteurs ont exercé une forme de
terrorisme "intellectuel" à l'encontre d'un Etat, aggravé par une forme d'ingérence.

La paix, ça ne se signe pas, ça se fait ... mais lorsqu'on est seul à le vouloir ?

Ils ont trahi Israël et leurs frères de diaspora.