samedi 12 mai 2007

Les rêves de François Bayrou…

Tous ceux qui ont la vilaine manie de réfléchir mesurent le projet politique de François Bayrou comme grotesque. Le ni-ni dénoncé s’avère, en effet, irréaliste.

Que l’on en juge !

Projetons nous en 2012, après une éventuelle réussite présidentielle du leader du Mouvement Démocrate nouvellement crée. Si aux législatives qui suivront immanquablement, une majorité se dessine en sa faveur, l’assemblée parlementaire aura non pas deux blocs distincts mais trois. Dans sa logique, le ni-ni fera place au ni-ni-ni. Ni droite, ni gauche, ni centre. Si, pour autant, des accords d’appareils autorisent une alliance avec la nouvelle majorité, le ni-ni, la logique parlementaire précédente, redeviendra la norme et les affrontements, les magouilles, les langues de bois retrouveront, comme par miracle, une nouvelle jeunesse.

Tout cela pour ça ????? Piètre résultat, avouons le !

Autre hypothèse. Si le succès législatif ne suit pas l’élection du nouveau Président Bayrou, alors les négociations interminables de camp à camp et les accords de partis prendront le pas sur les réformes souhaitées par le peuple et l’immobilisme sera la règle.

Là, aussi, triste constat !

Mais revenons dans la réalité, exactement au lendemain des élections du 17 juin prochain. François Bayrou se retrouvera à l’assemblée parlementaire en compagnie d’une poignée de députés estampillée « Mouvement démocrate ». Parmi eux, un certain nombre de véritables centristes élus avec les seuls électeurs du mouvement. Des ‘’purs’’ si l’on peut les nommer ainsi.

D’autres, en revanche, élus avec l’apport des voix des partis de droite ou de gauche suite aux accords de désistements réciproques, municipales de 2008 en vue. Des ‘’mixtes’’ si l’on peut, là encore, oser une dénomination.

Le ‘’comique’’ de tout cela sera, bien entendu, d’examiner attentivement l’attitude de ces derniers face à toute loi proposée par le gouvernement en place. Pourront ils, alors, faire fi de la provenance des voix leur ayant assuré leur députation et voter à l’encontre des vœux premiers de leurs électeurs d’appoint au risque de se retrouver au chômage à la prochaine échéance ? C’est à voir.

L’homme étant se qu’il est, le doute peut raisonnablement s’installer à ce propos.

Autre cause assurant le grotesque des rêves de François Bayrou. Pourra t-il édicter, entant que chef du mouvement, une ligne directrice satisfaisant toutes les députés de sa formation et, au delà, les électeurs leurs ayant fait confiance pour, ainsi, assurer un futur ?

Très difficile, voire impossible. Seule une neutralité parfaite entre la majorité de droite et l’opposition de gauche s’avérera efficace ( pour le mouvement seulement, bien sûr ). Cette neutralité aura comme corollaire l’immobilisme.

Là, encore, triste constat !

En conclusion, les rêves de François Bayrou s’avèrent être les cauchemars des Français.

Autre sujet. Martine Aubry a déclaré, suite aux vacances luxueuses de Nicolas Sarkozy, que ce dernier n’était pas le « candidat des pauvres ». Pour elle, ainsi que pour ses pairs du Parti Socialiste, ce qualificatif ne s’est appliqué et ne s’applique encore qu’à François Mitterrand.

Prière de ne pas rire, ni de sourire.

Autre sujet de préoccupation. Nicolas Sarkozy aurait proposé à Hubert Vedrine le ministère des Affaires étrangères !!!!! Ce dernier « y réfléchi » paraît il.

Le rôle dévolu à l’électeur serait il celui de cocu permanent ?

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