jeudi 27 janvier 2005

Guet-apens contre Israël

«Ici Djamal et son père. Ils sont la cible des tirs venus de la position israélienne. L'enfant fait des signes mais... une nouvelle rafale... l'enfant est mort et son père est blessé.»

Le scandale a débuté par ce commentaire prononcé par Charles Enderlin, un soir de septembre 2000. Légende diffusée au cours du journal télévisé du soir de France 2, et -selon l'agence de presse israélienne Métula News Agency- sur des images douteuses soigneusement mises en scène. Commentaire accusant explicitement -et sans vérification préalable de la part de ce correspondant, dit chevronné- l'armée israélienne de ce ''meurtre''.

Accusation émise par un service public français et utilisée, par d'autres, aux fins d'entretenir et développer -selon Denis JEAMBAR et Daniel LECONTE- la haine « (.) chez nous, dans les banlieues dites sensibles, et partout ailleurs dans le monde, où elle a été présentée sur la base du commentaire fourni par Charles Enderlin comme un exemple de la barbarie israélienne ».

Accusation ''corroborée'' soit disant par des images de l'agonie de l'enfant ( tournées par le caméraman de la chaîne Talal Abou Rama ) et que la ''sensiblerie'' du journaliste nous aurait évité. « C'était insupportable... Cela n'aurait rien apporté de plus.» nous avait il informé.

Excepté que, toujours selon MM. JEAMBAR et LECOMTE « Cette fameuse «agonie», qu'Enderlin affirme avoir coupée au montage, n'existe pas ». Affirmation immédiatement suivie ( dans leur tribune commune publiée dans le Figaro et intitulée « Guet-apens dans la guerre des images ») par le doute sur la mort de l'enfant et les responsabilités israéliennes : « (.) au moment où Charles Enderlin donne le gamin pour mort, tué par les Israéliens, (.), rien ne lui permet d'affirmer qu'il est vraiment mort et encore moins qu'il a été tué par des soldats israéliens. Tout, bien au contraire, à commencer par l'emplacement des uns et des autres sur le terrain, incriminerait plutôt une ou des balles palestiniennes » (.) « Charles Enderlin a extrapolé à partir des rushes et de la version des événements fournie par son cameraman ».« Pourquoi a-t-il privilégié cette interprétation ? Dans quel but ? » s'interrogent ils.

Nous aussi.

Tout comme nous nous questionnons sur le silence assourdissant de la direction de France 2. Lui était il impossible d'établir, de son propre chef, le constat de toutes ces évidences, et ainsi respecter la déontologie du métier, l'honneur d'un peuple étranger ainsi que l'éthique de son armée ? Bien sûr que non. D'où les terribles soupçons qui nous assaillent.

A l'heure où l'on commémore, un peu partout dans le monde, le 60éme anniversaire de la découverte du camp de concentration d'Auschwitz par l'armée rouge, il est encore des gens oublieux que le peuple juif est le peuple de la mémoire. Si l'on ne connaît pas encore avec exactitude la réalité de cet ''événement'', il est évident que les journalistes israéliens de la Métula News Agency ont, avec ténacité, dévoilé ce véritable guet-apens moral contre leur pays, leurs concitoyens et, au delà, leur peuple à travers la planète.

S'il est de coutume pour ce peuple de pardonner, à travers les siècles, les crimes commis à son encontre, seul un mea-culpa publique de France 2 -accompagné de sanctions fermes- saura lui extraire les vilaines pensées qui prennent tout doucement, mais sûrement, corps dans sa mémoire collective à son encontre.

Arlette Chabot est seule face à ce choix. A elle de pacifier la situation ou, alors, d'assumer cette forfaiture télévisuelle -en tant que ''complice'' de son correspondant permanent à Jérusalem- face au regard de tous les démocrates.

Qu'ils soient Juifs ou non.

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D'autres articles sur Charles Enderlin au moyen du module de recherche de Google sur la page d'acceuil de ce blog.

lundi 24 janvier 2005

Le politiquement correct écorné

Commémorerons nous bientôt le onze novembre non pas seulement comme le jour anniversaire de l’armistice de 1918 mais, aussi, comme celui où le voile du mensonge, couvrant les évènements factuels du Proche-Orient, commença à s’édulcorer ? Il se pourrait bien, en effet, que le départ de Yasser Arafat soit le prélude à une nécessité d’honnêteté intellectuelle minimum -de la part de ces ‘’bonnes consciences’’ que sont les médias, ONGs et hommes politiques-, faute de pouvoir persévérer ( sans complètement se discréditer ) dans la mystification, la tromperie et/ou la dissimulation de tout ce qui touche au conflit israélo-arabe.

Ainsi, dès le lendemain de l’enterrement du Raïs, une flopée ‘’d’expert’’ dénonçait, alors, l’impossibilité d’organiser une élection présidentielle ‘’palestinienne’’ démocratique « sous OCCUPATION militaire israélienne » puisque les différents candidats ne pourront « circuler librement, organiser des meetings, placarder leur programme,… », ni les électeurs « se déplacer afin de s’inscrire sur les listes électorales ou manifester leurs sympathies personnelles ». N’avait on pas invoqué, pour l’exemple, « l'impuissance du Raïs disparu à organiser une élection » afin de renouveler son mandat présidentiel ?!?!?

De ce fait, telle l’organisation d’élections dans les pays douteux sur le plan démocratique, l’envoi d’observateurs internationaux fut réclamé, voire exigé à la « puissance occupante » afin de circonscrire… tout ‘’abus militaire’’ plutôt que toute fraude électorale. Bref ! L’élection du nouveau président de l’Autorité palestinienne sera sous étroite vigilance afin de garantir, au mieux, la tenue du scrutin « MALGRE L’OCCUPATION ».

Surveillance internationale qui établit malgré elle et sans conteste ( affligeant, ainsi, ces ‘’bonnes consciences’’ ) la considération israélienne pour cette expression démocratique, qui fit de Mahmud Abbas le PREMIER président du monde arabo-musulman élu selon les normes démocratiques. Ce qui autorisa Saeb Arekat d’affirmer sérieusement (sic) qu’« Israël n’était plus la seule démocratie de la région », et permit à tout démocrate de souhaiter la fin rapide de toutes ces autocraties arabes par une invasion militaire salvatrice.

Un autre signe donnant à entrevoir cette récente ‘’honnêteté’’ se trouve dans la narration obligée de l’action politique du nouveau président. N’avait on pas ouï dire -toujours par ces ‘’bonnes consciences’’- que les forces de polices ‘’palestiniennes’’ avaient été détruites par l’armée israélienne et ne pouvaient, en conséquences, remplir leurs missions pacificatrices ? Par ailleurs, nous disaient elles, si Israël n’avait pu stopper le terrorisme, il serait vain d’attendre mieux de la part d’une Autorité palestinienne moribonde !!! Seules, affirmaient elles encore, des concessions israéliennes ( ressemblant étrangement à une capitulation ) réduiraient le chaos et relancerait « la carte routière ». ( re sic ).

Sans le charisme de son prédécesseur, mais avec l’intention réelle ( semble t-il à l’heure actuelle ) de mettre fin à la « guerre d’Oslo » et d’entamer des négociations de paix, Mahmud Abbas -dès son intronisation- a obtenu le déploiement de près de 2.500 policiers sur le front -afin de contrer les tentatives terroristes de prolonger ce conflit- mais aussi un accord de cessez le feu avec les principales composantes « activistes » ‘’palestiniennes’’. Réussite qui lui fut interdit du temps de sa fonction de Premier ministre sous le règne du Raïs défunt, qui illustre ( si besoin était ) la qualité d’OBSTACLE à la paix de ce dernier et endommage sérieusement, par ailleurs, l’idéologie dominante imposée par le politiquement correct.

Ce qui impose à Hubert Védrine -‘’bonne conscience’’ parmi tant d’autres- de modifier, déjà, quelque peu SA ‘’solution’’ de règlement du conflit, en proposant -notamment- « une compensation financière pour les réfugiés » et non plus leurs retours physiques au sein même d’Israël. Proposition qui insinue, sournoisement, l’idée du « péché originel » d’un Etat d’Israël fondé sur une purification ethnique, tout en esquivant le refus absolu arabo-musulman de la spécificité juive de ce pays, véritable pierre d’achoppement de toute résolution pacifique de ce conflit, particulièrement les accords de Camp David II de l’an 2000.

Ainsi, petit à petit les évidences forcent lentement les opinions publiques et le ‘’politiquement correct’’ s’étiole doucement. Sans crier victoire trop tôt, mais certain de cette conclusion finale dans un temps -malheureusement- encore éloigné, l’avancement des négociations démontrera toute l’inimitié portée à l’encontre d’Israël, expliquant -par cela- l’antisémitisme sillonnant la planète sous couvert d’antisionisme.

Il y a certaines ‘’bonnes consciences’’ qui devraient, d’ors et déjà, commencer à se faire du soucis.

jeudi 20 janvier 2005

Le Pen et les autres

Dans un entretien accordé la semaine dernière à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, le président du FN Jean Marie Le Pen a su, à quelques jours du 60éme anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, se rappeler au mauvais souvenir de tous les démocrates : «l'occupation allemande n'a pas été aussi inhumaine (...). Si les Allemands avaient multiplié les exécutions massives dans tous les coins, comme l'affirme la vulgate, il n'y aurait pas eu besoin de camps de concentration pour les déportés politiques » ( sic).

Ou encore sur le massacre de 642 civils ( dont 245 femmes et 207 enfants ) à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 : « Sur ce drame, il y aurait beaucoup à dire », laissant entendre, selon une thèse bien connue, que des résistants y seraient pour quelque chose (re sic).

Bref ! Rien de très ragoûtant, mais confirmant qu’une bonne partie de l’électorat français est à cette triste image.

Et bien évidemment, les éternels chantres du politiquement correct ont poussé, aussitôt, des cris d’orfraies.

- Le ministre de la Justice Dominique Perben s’est déclaré « indigné », et a saisi le parquet de Paris : « Je suis frappé par l'offense que M. Le Pen porte ainsi aux victimes, à leurs familles, aux anciens combattants, aux déportés, à tous ceux qui ont souffert dans cette période noire de notre histoire » ;

- le MRAP, quant à lui, a annoncé également le dépôt d’une plainte ;

- le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy s'est déclaré « scandalisé » ;

- le premier secrétaire du PS François Hollande a dénoncé des propos « révisionnistes »;

- et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF a dénoncé des « propos particulièrement choquants et intolérables » et estimé que « l'Etat se doit de réagir ».

En revanche, l'avocat de Jean Marie Le Pen, Wallerand de Saint-Just, a estimé que son client n'avait « commis aucune infraction » et « utilisé sa liberté d'expression » ( re re sic ).

Et nous autres, pauvres dindons de cette farce, assistons à une énième édition d’un sempiternel combat politique malmenant nos valeurs démocratiques. Sauf à acquiescer d’office pour l’un de ces deux camps, ne faut il pas plutôt s’interroger sur cette levée systématique de boucliers contre cette extrême droite fétide, alors que certains -et non des moins connus- se taisent, se font complices ou propagent, tranquillement, des thèses et des doctrines qui n’ont rien à lui envier ?

La seule question qui vaille d’être poser est celle de savoir si Jean Marie Le Pen s’est démarqué de l'atmosphère nauséeuse qui prévaut actuellement en France ? La réponse risque de surprendre les candides.

Robert Ménard a t-il agi différemment -au nom de Reporters Sans Frontières et de la liberté d’expression- en acceptant de cautionner la télévision Al-Manar par sa visite à Beyrouth et pour une rencontre de solidarité avec cette chaîne dont la propagande antisémite n’est pas moindre que ne fut celle des nazis ?

Jacques Chirac, Président de la République, devait il s’asseoir et discourir -lors de la Francophonie au Liban- au côté du chef du Hezbollah ? Groupe terroriste dont les ‘’activistes’’ honorent leurs supérieurs hiérarchiques par le salut nazi et n’étant pas inscrit sur la liste noire de l’Europe grâce à l’œil vigilant de celui qui parlât, un temps, de « l’odeur des immigrés ».

Dieudonné, humoriste chouchou des extrêmes, s’est il comporté autrement lors de ses différentes agressions verbales envers le peuple juif ou Israël ? De l’accusation de la main juive sur les médias nationaux, au commerce rentable des esclaves noirs en passant par l'imputation -faussement naïve- d’une contamination par le SIDA du continent africain ; le tout « en se torchant le cul avec le drapeau israélien » !!!

En Bref, Jean Marie Le Pen a t-il ‘’démérité’’ quelque peu de ces actes et paroles si peu exhaustifs et, pourtant, ne faisant pas de vagues médiatiques ? Non ! il nage, à l’instar de beaucoup d’autres, en ces eaux troubles comme un poisson expert connaissant parfaitement les méandres de cet océan de puanteur. Et une condamnation de quelques milliers d’euros d’amende ne le ruineront pas.

Accepter, en conséquence, de joindre notre dégoût à celui exprimé à son encontre par ces ‘’caciques’’ du système c’est avaliser les coups meurtriers portés contre notre démocratie et ses valeurs.

S’y refuser et l’étendre à l’encontre du système complet c’est la sauvegarder.

mercredi 19 janvier 2005

''Talent'' criminel

Peut-on croire, un court instant, que Leila Shahid contribue un tant soi peu à une consolidation du fragile espoir de paix au Proche-Orient, né de la mort de son ancien patron ? On peut en douter. A la lire, ou l’entendre, l’expert reconnaîtra aussitôt ce qui est mensonge, falsification ou subterfuge, là ou le profane verra, dans la ‘’spontanéité’’ de ses réponses, qu’une forme d’ingénuité ou d’honnêteté intellectuelle.

Dans un Chat organisé par Lemonde.fr et l’émission « Ripostes » de France 5, la déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France a eu le loisir d’y exprimer, encore une fois, tout son talent de propagandiste qui n’a rien à envier à celui de Jean Marie Le Pen lorsqu’il conteste des vérités établies, car vérifiées et vérifiables.

‘’Talent’’ qui assène à longueur de tribunes la ‘’culpabilité’’ israélienne dans le refus d’« amener des solutions au problème des réalités politiques et avant tout, celle de l'occupation militaire des territoires palestiniens », en escamotant les principales responsabilités ‘’palestiniennes’’ ( et arabo-musulmanes ) dans cette situation, ainsi que l’objectif recherché par la revendication d’un « droit au retour » au sein même d’Israël.

Propagande qui permet d’inverser l’ordre des faits militaires afin de légitimer les crimes contre l’humanité -notamment l’attaque meurtrière contre le poste de Karni dans la bande de Gaza qui a vu six civils Israéliens assassinés - et, de la sorte, attribuer la responsabilité de la reprise de tout cycle de violence au Premier ministre Ariel Sharon.

Intoxication qui dessine une ‘’domination politique’’ israélienne sur le Président Georges W. Bush et ses futures relations avec la nouvelle Autorité palestinienne qui dépendront « aussi de ce que souhaite le nouveau gouvernement de coalition d'Ariel Sharon ».

Intoxication, encore, qui souligne le succès de la « résistance » dans le projet de retrait de Gaza, ainsi que le « cynisme » et les intentions malignes du Premier ministre dans le calcul « entre les avantages et les désavantages de la présence militaire israélienne à Gaza » pour « mieux coloniser et contrôler la Cisjordanie », sans qu’il ne soit jamais fait allusion à la volonté largement majoritaire du peuple israélien d’une séparation totale et définitive.

Intoxication, toujours, lorsque ‘’l’occupation‘’ israélienne est amalgamée à celle de « l’occupation allemande de la France » où sévit « un système d'apartheid à tous les niveaux (…) qui empêche les Palestiniens de circuler, de travailler, de respirer et de construire leur État » et un « terrorisme d'État » s’exprimant par « les assassinats ciblés (et) les bombardements des quartiers civils (…) » « (…) en tuant nos civils, femmes et enfants ».

Matraquage et propagande, enfin, quand est affirmé que l’« Intifada a commencé en septembre 2000 à cause des frustrations de la population par rapport aux promesses du processus d'Oslo » et non sur injonction de Yasser Arafat pour faire capituler l’État d’Israël sur l’exigence arabo-musulmane du « droit au retour » et ainsi réussir l’éradication de l’état Hébreu.

Après un bref et prompt examen de ses dires et écrits, on ne peut effectivement disconvenir de sa volonté de respecter et d’honorer le testament de son défunt Raïs, qui a mené son ‘’peuple’’ à la catastrophe actuelle. Sauf à imaginer que le nouvel élu, Mahmud Abbas, a le même programme politique -contrairement à ce qu’il nous est donné d’analyser pour l’instant- il est fort probable ( et souhaitable ) qu’un changement intervienne d’ici peu à la tête de la délégation de l’Autorité palestinienne en France -et partout ailleurs où cela est nécessaire-, afin de préserver ce « fragile espoir » et surtout convaincre de la réelle volonté de la démarche de paix ‘’palestinienne’’.

Ce qui ne pourra que réjouir tous les démocrates, lassés de ce bourrage de crâne anti-israélien cultivant un antisémitisme qui fait le beau jeu des extrêmes de droite comme de gauche ou encore islamiste.

lundi 10 janvier 2005

Le rêve subliminal d’Hubert Védrine

Quand en feuilletant un quotidien, un pamphlet quelconque d’Hubert Védrine m’apparaît, je sais -en le lisant- que j’y trouverai fatalement plusieurs procès d’intentions à l’égard des USA et d’Israël. C’est ce qui s’avère être, agrémenté de quelques bévues monumentales, dans le dernier ‘’Point de vue’’ de l’ex Ministre français publié dans la rubrique Analyses & forums du journal Le Monde.

Sous l’intitulé « Relancer le multilatéralisme et réformer l'ONU », il nous explique en quoi consisterait SA « solution optimale » pour une « réforme cruciale du Conseil de sécurité », afin de gérer au mieux les risques qui pèsent sur la sécurité du monde. A savoir : « les dangers socio-économiques, les conflits inter-étatiques de type classique, les conflits internes, l'érosion du régime de non-prolifération, le terrorisme et le crime organisé, comme principales menaces à la paix ».

Ce qui est, on l’admettra aisément, déjà impressionnant et affole tout démocrate désireux de Paix. Mais à cette liste de risques planétaires, l’ancien ministre y rajoute « certains comportements unilatéralistes (…et ) les conséquences néfastes entre toutes de la non-résolution persistante du conflit israélo-palestinien ». On y aura reconnu, bien sûr, « l’Hyper puissance » honnie de Georges W. Bush ainsi que la responsabilité planétaire de la ‘’politique de colonisation d’Ariel Sharon’’. Quant au danger du totalitarisme islamiste ( notamment iranien ), celui qui fut en charge de l’appréciation française des risques extérieurs ne l’a tout simplement pas aperçu !!! (sic).

En conséquence, nous dit il, pour parer à toutes ces menaces internationales, la réforme consisterait -entre autre- « à créer six nouveaux membres permanents : Japon, Inde, Allemagne, un Latino-Américain, un Africain et un Arabe (…). Il serait irréaliste de ne pas prévoir que ces nouveaux permanents disposent du droit de veto, comme les membres actuels » ( re sic ).

Ainsi, au nom du multilatéralisme, ce ‘’démocrate’’ socialiste -ayant par ailleurs toujours évité le suffrage universel- milite pour que des régimes opposés à nos valeurs universelles disposent, en permanence, de la défense d’icelles ainsi que de l’écriture du droit international !?!? Que deviendraient elles, en effet, si à tour de rôle le Soudan, la Libye, la Syrie, ou autre Arabie Saoudite seraient à même de siéger en ce Conseil de sécurité, déjà bien incapable de résoudre un quelconque conflit sans l’intervention capitale des forces US ???

Ne serait ce point placer, par une voie détournée, un frein à toute initiative américaine décidée à mettre à mal, entre autre, la politique arabe et de compromission de la France ? Gageons, sans crainte, que ce multilatéralisme équivaudrait, de facto, à immobiliser les bonnes volontés et réduire toutes chances sérieuses de paix mondiale.

Le comique, cependant, est dans la suite : « Mais en même temps la Charte serait réformée pour permettre que souveraineté nationale et veto puissent être suspendus pendant un temps limité, si cela était nécessaire pour porter assistance à une population en danger imminent, même contre le gré de son gouvernement ». Ce qui revient à reconnaître un droit d’ingérence militaire en tout pays.

Et devinez quel gouvernement s’opposerait à ce que la communauté internationale assiste un peuple ‘’palestinien’’ en danger ?

Je vous laisse chercher. Quant au cocasse ‘’rêve’’ védrinien, il serait que l’armée US intervienne pour ‘’libérer’’ la ‘’Palestine’’ et appliquer le ‘’droit au retour’’ de ses ‘’enfants’’.

Bref ! Comme il nous l’affirme lui-même en conclusion de son pamphlet, cette ‘’solution optimale’’ « serait dans un premier temps ignoré (e), moqué (e) ou bloqué (e) par plusieurs membres permanents ».

Ce qui s’appelle être un sursaut de lucidité.

lundi 3 janvier 2005

La vision manichéenne française

On connaît, tous, l’importance des termes choisis pour la rédaction du titre et du sous-titre d’un article de presse. D’autant plus lorsqu’il s’agit du conflit israélo-arabe et d’un média porté par une idéologie sectaire. Le lecteur, déjà peu enclin à faire l’effort de lire le texte puis d’y apporter sa réflexion, fera forcément sienne l’analyse ainsi orientée du journaliste. En conséquence, comme l’affirme Denis Muzet, président de l’observatoire du débat public et auteur d’une étude qualitative sur la ‘’consommation des médias’’ intitulée ‘’la mal info’’ : « L'info brève paraît plus crédible, là est le danger ».

Mais au delà du choix du titre, il y a aussi des mots choisis parcimonieusement et installant le lecteur -curieux de l’évènement- dans une approche bien définie. Dans la relation des faits politiques et militaires israéliens, le quotidien Libération excelle en ce domaine.

Dans un ‘’article’’ de Christophe BOLTANSKI, intitulé : « A Gaza, accueil triomphal pour le favori de la présidentielle » et sous-titré : « Mahmud Abbas, chef de l'OLP, a condamné hier les opérations de Tsahal », le lecteur est engagé à imaginer le topo de la situation ‘’vu’’ par Libé. D’autant plus, lorsque le corps du texte devient plus explicite : « Des milliers de supporters l'ont également applaudi lors de sa traversée en voiture de Khan Younès, où douze Palestiniens ont été tués et vingt-cinq maisons détruites au cours des derniers jours (…) ».

‘’Drame palestinien’’ attesté par ce ‘’rédacteur’’, mais pourtant démenti par le quotidien Le Monde : « Douze Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes à Khan Younès. La plupart, selon des activistes, étaient des hommes armés (…). Les forces israéliennes ont en outre détruit 25 maisons et un marché dans le camp lors de cette opération (…). L'armée justifie ces démolitions par le fait que ces maisons servaient de refuge aux activistes tirant sur Israël ». ( Version qui est corroborée par d’autres sources ).

Par la suppression de la raison de l’Etat d’Israël d’agir en ce sens, le pigiste de Libé accrédite l’idée d’une nation reniant les valeurs universelles des Droits de l’Homme, et justifie sa détestation internationale. Cela, ajouté à ‘’l’oubli’’ (sic) des dernières victimes israéliennes de ces tirs de roquettes, fait en quelque sorte de cette presse le miroir de la société qu’elle est censée informer.

On est donc en droit de se questionner sur le silence des instances policières en ce domaine. Depuis le déclenchement de la « Guerre d’Oslo » par le Raïs défunt, l’Israélien -mais aussi son soutien inconditionnel le Juif Français- est désigné comme le fauteur de trouble, voire -dixit certains sondages- comme la cause première d’une future guerre mondiale, et nul service ne s’offusque de ses distorsions journalistiques de la vérité mettant à mal le combat contre la montée de l’antisémitisme !!!

On est aussi en droit de s’interroger sur le mutisme assourdissant du MRAP à ce sujet. Ce Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples qui oublie, singulièrement, d’inclure Israël et son peuple dans son cahier des charges, alors qu’il aperçoit partout de « l’islamophobie ». Voire, ni plus ou moins, de la haine raciale ( re sic ) envers les femmes musulmanes dans une simple caricature publiée sur la page d’accueil du site ‘’Tous contre le voile’’ ( http://touscontrelevoile.free.fr ) et spécifiant, ironiquement, que certaines femmes préfèrent du sang juif sur leur voile islamique que plutôt le sang des deux ex-otages français en Iraq.

Dessin publié suite au double attentat à Beersheba faisant une quinzaine de victimes, plusieurs dizaines de blessés mais aucune condamnation publique d’un quelconque représentant de l’islam dit, pourtant, « modéré » ( re re sic ).

Caricature qui vaut au Webmaster de ce site, Lucien Oulahbib, une assignation en justice par le Mrap secondé par une obscure association dénommée « Les femmes libres de Vincennes ». Ce qui laisse pantois ceux qui connaissent le laxisme de ce mouvement envers les diatribes d’un Tariq Ramadan, de celles des forums des sites islamistes francophones ou des délires d’un Dieudonné.

Deux poids et deux mesures donc, de la part de la presse nationale française, des instances policières et de certaines ONGs qui confirment le problème qui se pose à la « Patrie des Droits de l’Homme ». Une vision manichéenne ou le Juif -Israélien ou non- a le mauvais rôle et justifiant la nécessité de le combattre.

Combat qui, cependant, s’avérera à la longue néfaste car s’apparentant à un combat contre les valeurs universelles. D’où le devoir des autorités de se saisir fermement de ce problème sous peine de voir la société française se gangrenée de l’intérieur.

Dans le cas contraire, si la France est actuellement la patrie des Juifs de France, Israël pourra -alors- se substituer à elle. Mais que deviendront les autres démocrates n’ayant pas d’autres refuges ? Ni l’envie d’en trouver ???