mercredi 22 décembre 2004

Pitoyable Cocorico

Qui sauve une vie, sauve l’humanité entière. En conséquence, qui sauve deux vies consolide, tout logiquement, la société et les principes qui la régissent. Pourtant, un sérieux malaise saisit le quidam attaché à ces valeurs et qui analyse les attitudes des élus qui sont censés les préserver, voire les promouvoir à travers la planète.

Tel le Premier ministre Français, Jean-Pierre Raffarin, qui annonça aux sénateurs : « J'ai une joie profonde à vous annoncer que Christian Chesnot et Georges Malbrunot viennent d'être libérés par l'Armée islamique ». S’il faut bien évidemment se réjouir de les savoir libres de toutes entraves -qu’elles soient physiques ou intellectuelles- et sur le chemin de retour vers leurs familles respectives, le terme « libérés » était il pour autant approprié ???

N’ont il pas plutôt été RELACHES par « l’Armée islamique » ? Relâchés par ce groupe terroriste qui réunit, autour de principes basés sur une lecture partisane de l’islam, des individus de peu de foi envers la vie de civils ( tel le journaliste italien Enzo Baldoni ), de prisonniers de guerre ( tels les quatre soldats Américains enlevés à Falloujah, dont deux furent affreusement mutilés ), et dont l’objectif final n’est autre que l’abolition de nos valeurs puis l’avènement du règne mondial de l’islam par une défaite spectaculaire de l’armée US, notamment en Irak.

‘’Libération’’ qui répond, selon le communiqué de ces barbares diffusé par Al-Jazira, à une « (…) appréciation de l'attitude du gouvernement français sur la question irakienne (…) » (sic), et donc de celle du Président de la République -seul maître en ce domaine- qui décida de suspendre précipitamment ses vacances au Maroc afin de discourir sur le sujet à partir du palais de l’Elysée pour en tirer quelque avantage à son profit politique, puis d’accueillir les otages enfin « libérés » à leur retours.

Ce même Président qui préféra pourtant, en août 2003, poursuivre ses vacances et son bronzage sur le sable fin d’un pays exotique, que regagner la France afin de prendre toutes les décisions adéquates et urgentes permettant de sauver la vie de 15.000 personnes âgées, victimes simplement de canicule !!!

Déclarations et actes, donc, qui -bien qu’inconsciemment- nous en disent long sur le ‘’prix politique’’ payé par la République Française pour la délivrance de ces deux citoyens.

‘’Prix’’ comprenant, sans aucun doute, l’abandon de toute poursuite judiciaire à l’encontre des ravisseurs -voire ( qui sait ? ) un petit ‘’pactole’’ gratifiant cette ‘’libération’’ anticipée- mais n’incluant pas, cependant, la certitude de la fin des enlèvements en Irak -ou ailleurs- par ce même groupe terroriste. Ou un autre.

Prix enseignant, à tout pauvre quidam défenseur des valeurs qui ont fait -un temps- la France, l’état d’esprit qui règne en la Chiraquie, secondée -en cette politique étrangère- par tous les partis politiques, les médias privés ou publics, les intellectuels et autres ONGs.

Etat d’esprit capitulard qui préfigure, sans un sursaut national salvateur, des lendemains qui déchanteront et une France otage, servant de véritable Cheval de Troie contre le monde occidental et ses valeurs.

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