vendredi 12 mars 2004

''Hijo de Puta''

Eberlué ! Ecœuré ! Consterné par cette barbarie qui, pour une cause ou une autre, se permet d’attenter aux bien être de personnes civils et innocentes. Cette bestialité qui se pare de motifs louables pour pouvoir s’épancher jusqu’à plus soif.

Ces motifs, même estimables en soi, qui deviennent automatiquement, et par la force des choses, des objectifs à combattre par la loi et son bras sous peine de céder au chantage terroriste.

J’ai donc pensé à tous ces braves gens croyant se préparer au petit matin pour vaquer à leurs préoccupations quotidiennes et partant, de fait, pour un voyage sans retour. A leurs souffrances aux moments des explosions, leurs inquiétudes -pour leur propres personnes, leurs familles et leurs amis- provoquées par leur futures absences définitives.

J’ai médité sur les souffrances des blessés, leurs douleurs, leurs craintes des lendemains, leurs peurs de rejoindre leurs voisins de wagons partis pour l’au-delà.

J’ai imaginé les familles s'alarmant des explosions alors que certains des leurs empruntent quotidiennement cet itinéraire. J’ai réalisé les difficultés financières pour d’aucuns, leurs nouvelles situations de veufs ou veuves, d’orphelins, ou pire, la disparition à jamais de leurs enfants.

J’ai vu ce peuple espagnol soudé dans cette tragédie, criant son amertume, son dégoût, sa haine et son incompréhension de cette cruauté.

Alors j’ai rejoint ces manifestants assis sur le sol de Madrid, tapé dans mes mains en rythme avec rage et scandé « FILS de PUTE, HIJO de PUTA » de tout cœur avec eux.

‘’Fils de pute’’ celui qui ne respecte pas la vie d’autrui ; COMPLICES tout ceux qui prêtent une excuse à ces tortionnaires ; COUPABLES ceux qui persévèrent dans cette complicité en Espagne ou ailleurs.

‘’Fils de pute’’ celui que l’on condamnera, tôt ou tard, à terminer sa vie au fond d’un trou pour ne plus JAMAIS en ressortir.

Condoléances et amitiés aux victimes et à leurs familles qu’elles soient en Espagne, en Israël ou ailleurs à travers le monde.

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