jeudi 22 janvier 2004

Quelle époque affligeante !

A plus d’un titre, il est légitime aujourd’hui de s’interroger sur l’évolution du monde actuel et sur son mode de fonctionnement.

Ainsi, il est des inversions de valeurs (toujours recherchées dans un but inavouable) qui déconcertent les plus ouverts d’entre nous qui, pourtant, installons en pointe de nos combats la démocratie et les Droits de l’Homme. De tous les HOMMES. ‘’Palestiniens’’ compris.

Prenez par exemple le MRAP. Cette association a comme préoccupation première le combat contre le « racisme et l’amitié entre les peuples ». Ce qui est très louable.

Ainsi les accusations et plaintes pleuvent de sa part, rapidement et très facilement , lorsqu’il s’agit de dénoncer tous les anti-arabes, anti-musulmans ou encore anti-noirs.

Mais pour ce qui est de défendre les JUIFS, une très longue réflexion est nécessaire avant toute action du secrétaire général du MRAP.

En effet ! Le 17 janvier, Mohamed Latrèche -président du Parti des Musulmans de France (PMF)- lors de la manifestation contre le projet de loi sur la laïcité, a tenu des déclarations publiques violemment antisémites, antisionistes et négationnistes. Propos qui ont encouragé le Crif et la Licra a demandé la dissolution de ce parti extrémiste musulman et le procureur de la république de Paris a ouvrir une enquête.

Pour ce qui est du MRAP, à ce jour (soit 5 jours après la manifestation), nulle dénonciation, condamnation ou plainte ne sont annoncées. Le site de l’Ong en est vierge et Mouloud Aounit muet.

Par cette association, le Juif est plutôt stigmatisé en tant qu’anti-extrémistes de gauche ou musulman, ce qui est pour le moins surprenant.

N’avons nous pas été, journalistes de Guysen, diffamés en Juillet 2003 dans un rapport (sic) de cette Ong comme « extrémistes juifs » ayant des accointances avec l’extrémisme de droite (re sic), pour causes de dénonciations du traitement réservé à la communauté juive en diaspora -et principalement en France- de la part d’une frange de la communauté « arabo-musulmane », secondée par des pseudos progressistes comme le MRAP ???

Autre valeur abusée.

L’ambassadeur Israélien en Suède Zvi Mazal a, de rage, lancé un projecteur dans, ce que certains appellent, une « œuvre artistique » intitulée « Blanche neige et la folie de la vérité ». Cette ‘’Blanche neige’’ n’étant pas pour l’occasion celle du conte connue, mais la terroriste ayant commit un CRIME CONTRE L’HUMANITE ôtant la vie à 22 personnes déjeunant paisiblement dans le restaurant israélien « Maxime » de Haïfa.

Ainsi, au nom de la liberté d’expression suédoise, encenser une meurtrière de JUIFS est admis. Voire même encouragé. Pour promouvoir une conférence internationale sur la prévention de génocides, s’ouvrant sous peu à Stockholm, une affiche géante, représentant le portrait de la''blanche neige'' palestinienne, est apposée dans le métro de cette ville.

Que pèsent réellement les sentiments des proches des victimes israéliennes assassinées et ceux des blessés et/ou infirmes à vie, face à la liberté d’expression suédoise ?

A vrai dire, pas grand chose devant l’intérêt économique de la Suède et de l’Europe.

L’inversion genevoise.

Selon le président iranien Khatami, aucune chance de paix avec Israël n’est possible tant que « le Premier ministre Ariel Sharon et ses partisans extrémistes resteraient au pouvoir ». Pour cet homme religieux (sic) les fauteurs de guerre sont donc localisés et à contrario les partisans de la paix.

Il en est de même pour tous les thuriféraires de « l’Initiative de Genève ». Ainsi, selon un chroniqueur anti-Sharon de la fréquence juive française (il n’est pas le seul), ceux qui n’acceptent pas cet accord sont forcément, incontestablement, ceux qui prônent le « grand Israël » (re sic) quitte à perpétuer le conflit.

Quid des sondages qui font état d’un taux de plus de 70% d’Israéliens en accord avec la création de la « Palestine » état viable et indépendant, mais n’acceptant pas pour autant cette initiative comme dénouement du conflit ?

Faut il y voir tout simplement la condamnation de la méthode de négociation, de la recherche systématique d’appuis étrangers et non israéliens ou encore des conditions à la paix insupportables pour la partie israélienne ?

Faut il y entrevoir également un respect quant aux règles démocratiques et une recherche d’un partenaire authentique et non imaginaire ?

Cette analyse réductrice, mais calculée, affirme haut et fort que le partenaire ‘’palestinien’’ existe. D’après Yossi Beilin, les négociations ont abouties après 30 mois de discussions avec Yasser Abed Rabo, alors -rappelons le- MINISTRE de l’information (de la propagande ?) de l’Autorité Palestinienne entièrement contrôlée par Yasser Arafat.

Il est donc correct de certifier que le PARTENAIRE de Yossi Beilin n’est autre que celui qui a refusé, à ce jour, toutes paix. J’ai nommé le reclus de Ramallah.

Est il POSSIBLE de le croire à nouveau ??? Peu, parmi les Israéliens ou leurs soutiens, le conçoivent. A preuve, le peu de signatures en faveur d’une pétition soutenant « l’Initiative de Genève » et l’annulation -pour cause de mauvaise météo ( !?!?)- de la manifestation prévue le 24 janvier à Tel-Aviv. Un échec public signifierait, en effet, la fin politique officielle des négociateurs, déjà programmée par l’électeur israélien.

Il est, comme on le voit, des inversions qui tentent de bafouer les valeurs démocratiques et les Droits de l’Homme. Ces trois exemples sont une bonne démonstration de la triste époque que nous vivons.

A nous de courber l’échine et de tenir jusqu’aux jours meilleurs.

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