lundi 15 décembre 2003

Ce ‘’Plan de Paix’’ d’éradication

Petite leçon d’histoire pour interpréter l’avenir. Depuis la création de l’état d’Israël et jusqu’à ce jour, le « monde arabo-musulman » n’a œuvré qu’au seul objectif d’une destruction physique de ce pays.

Les guerres se succédant les unes aux autres et n’affaiblissant aucunement les Israéliens dans leur volonté farouche de survivre dans ce milieu hostile et sur la terre de leurs ancêtres, les autocraties musulmanes décidèrent de changer de tactique et conçurent l’OLP aux seules fins de faire reconnaître internationalement le droit des réfugiés palestiniens à un retour dans leurs foyers.

Ainsi, grâce au terrorisme international, la peur de l’insécurité permanente abattit les résistances des gouvernements occidentaux à admettre au sein de l’ONU un observateur permanent d’un peuple n’ayant jamais existé et représenté par le porteur de Keffieh, Yasser Arafat.

Ainsi la planète ‘’prit conscience’’ du problème palestinien. La première étape fut pleinement réussie.

Par la suite, le boycott économique décrété par le « monde arabe » envers les sociétés travaillant avec Israël, le choc de la crise pétrolière internationale et les promesses exceptionnelles d’un commerce juteux persuadèrent les pays industrialisés de l’urgence de mettre fin à ce conflit par la création d’un état de « Palestine ». Ainsi des ‘’Palestiniens’’ modérés, représentants officieux de l’OLP, s’assiérent à la Conférence de Madrid en 1991 qui mena à la signature des « Accords d’Oslo » en 1993.

Le monde avait alors digéré la création de ce peuple et en était à leur ré-attribuer un « territoire disputé » car conquis en légitime défense sur d’autres nations. La deuxième étape fut un succès.

Après le retour du chef et de son armée dans les « territoires disputés », les démocides participèrent à la vie démocratique en influant sur le corps électoral aux fins d’accroître la pression sur le gouvernement en place. Ce qui permit aux paramètres Clinton / Barak d’apparaître en l’an 2000 et de convenir de la ligne verte comme frontière et du partage de Jérusalem comme équitable.

Somme toute sur la bonne route pour un état indépendant, accepté pourtant par la majorité des Israéliens, le compte n’y était cependant pas. Les descendants des réfugiés ne pouvaient toujours pas réintégrer leurs foyers et ainsi submerger Israël, par leur nombre, pour une destruction totale de l’état juif.

L’Intifada N°2, aidée par une ‘’Sharonisation’’ universelle de l’état d’Israël, autorisa de nombreux plans de Paix à voir le jour. Mais aucun n’avait inclut formellement ce fameux ‘’droit au retour’’ essentiel à l’objectif final. Il fallait donc en fabriquer un, trouver les ‘’parrains ‘’israéliens prêt à l'assumer et à le promouvoir sur la scène internationale.

Ainsi naquit « l'Initiative de Genève » et l’espoir pour le reclus de la Moukataa d’un compte à rebours pour le gouvernement d’Ariel Sharon et son remplacement par une administration complaisante envers ce plan de Paix, et surtout envers le dernier point acquit : le ‘’DROIT AU RETOUR’’. (Que n’a t-il alors endossé ce plan réfuteront certains ??? Ce nouveau point obtenu ne fait pas référence à un retour de TOUS les réfugiés. Le combat n’est donc pas terminé.).

Un espoir pour le ‘’prisonnier de Ramallah’’ d’autant plus réaliste, que l’initiative est notamment appréciée et soutenue en France par des membres de la communauté juive -tous électeurs d’une idéologie utopiste de gauche, adhérents -entre autre- des ‘’Amis de Shalom Arshav’’, de ‘’Radio Shalom’’, du ‘’Cercle Bernard Lazare’’ et de ‘’Hachomer Hatzair’’- prêts à la diffuser, l’encourager et la populariser sans jamais l’expliquer honnêtement par peur d’égarer leurs troupes. ( Il est d’ailleurs assez cocasse de s’apercevoir que le site des ‘’Amis de Shalom Arshav’’ ne publie pas la version française de « l’Initiative de Genève» ni une explication de texte [!?!?] ).

Ainsi ne sera pas clamé haut et fort par ces derniers, les conditions que le peuple israélien (et le peuple juif dans son ensemble à travers lui), devra assumer ou accepter si l’initiative devient concrète.

- Nulle mention d’un Israël à CARACTERE Juif n’est précisée dans le document.

- Le Mont du temple ne sera plus JAMAIS sous souveraineté israélienne. Les visites sur le « troisième lieu saint de l’Islam » (sic) se feront selon les volontés de ‘’l’administration palestinienne’’.

- Une REMUNERATION sera due par Israël aux pays ayant accueilli les ‘’réfugiés’’. Ainsi le Liban, la Syrie, la Jordanie et l’Irak -tous promoteurs du conflit dès 1948- se verraient ainsi en quelque sorte dédommagés de leurs participations guerrières.

- La nouvelle ‘’Palestine’’ sera PURIFIEE de tous ses habitants juifs.

- La frontière sera au plus près de la ligne d’armistice de 1949 et non sur des critères de DEFENSE du pays.

- Un Groupe d’Application et de Vérification (GAV), composé des USA mais surtout de l’ONU, de l’Europe, de la Russie et de quelques pays de la régions (sic), sera chargé de la mise en œuvre de l’accord. Ce qui LIERA Israël aux décisions de la planète.

-Et enfin le ‘’DROIT AU RETOUR’’ des descendants des réfugiés est reconnu. Un nombre certain, mais indéfini grâce à des formules alambiquées, reviendra au sein d’Israël. Ainsi l’objectif premier du « monde arabo-musulman » est en passe de se concrétiser lentement mais sûrement.

Et c’est, malgré tout, ce ‘’plan de Paix’’ (sic) que désirent promouvoir certains de nos coreligionnaires Français. C’est ce ‘’plan de Paix’’ qu’ils désirent voir imposer à leurs ‘’frères’’ israéliens. C’est ce ‘’plan de Paix’’ qu’ils estiment juste et durable !!!

A la lecture de ces points, nulles incertitudes ne peut pourtant subsister quant à la ‘’nationalité’’ ou la sympathie des rédacteurs. Il est une évidence. Cette initiative n’a rien pour pérenniser à coup sûr l’état d’Israël. Trop de risques sont tentés pour une paix non assurée. Il est donc temps que les soutiens de l’initiative, membres de la communauté juive, prennent la mesure du risque qu’ils font encourir à Israël.

Dans le cas contraire, qu’ils sachent que nous les jugeront responsables de toute pression qui entravera le libre arbitre de ceux qui vivent la situation. Leurs soirées débats n’aideront pas à leurs réhabilitations. Seuls des fiascos et/ou des contradictions permanentes en public leur seront de grande utilité.

A trop étreindre on embrasse mal, dit l’adage. A trop vouloir la paix pour Israël il faut craindre qu’ils contribuent à son éradication.

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