jeudi 23 octobre 2003

Droit et Justice onusiens

Suite à ‘’l’affaire Mahatir’’ et son discours inaugural antisémite de l’OCI le 15 octobre dernier, j’ai recherché (vainement) une condamnation du secrétaire général de l’ONU. J’ai considéré, naïvement je l’avoue, que si l’Europe avait condamné ORALEMENT –et non par écrit pour cause d’obstruction Chiraquienne-, Kofi Annan ne pouvait en faire moins voire, pourquoi pas, nettement plus.

J’ai en conséquence recherché trace d’une quelconque déclaration destinée aux 57 dirigeants des pays membres de l’OCI, réprouvant et désavouant l’appel au Djihad du Premier ministre malais à l’encontre du peuple juif et principalement d’Israël. Le communiqué de presse SG/SM/8944 m’a en quelque sorte ‘’rassuré’’ quant à la stratégie de l’ONU et sur ses condamnations perpétuelles à l’encontre de mon pays.

La déclaration du secrétaire général, lue par son représentant spécial pour l’Afghanistan M. Lakhdar Brahimi, étant silencieuse sur la ‘’haine du juif’’ et, après avoir brièvement rappelé que « les érudits (de l’islam) ont multiplié les réussites éblouissantes dans des disciplines telles que la théologie, la philosophie, l’histoire, la littérature, l’architecture, l’art, l’astronomie, les mathématiques, la médecine et d’autres sciences encore » elle en vient à « la situation (actuelle) déplorable dans laquelle se trouve aujourd’hui une partie si importante du monde islamique » et sur ses causes PRINCIPALES à savoir « (…) l’héritage du colonialisme et le système injuste qui régit les échanges commerciaux internationaux » et « (…) les souffrances qu’endurent les musulmans dans de nombreuses régions » et essentiellement (à considérer la longueur du paragraphe consacré) en PALESTINE. ( Dis Kofi , il est où ce pays ??? ).

Je vous confesse que par la lecture des ‘’brutalités’’ commises par Israël, notamment « l’occupation très dure et prolongée, qui associe les punitions collectives, l’usage d’une force militaire disproportionnée, la destruction de maisons et de récoltes, les expropriations et les bouclages iniques, (…) les colonies de peuplement illégales [et qu’en plus] vient s’y ajouter un mur construit sur des terres qui n’appartiennent pas aux maçons » il y a ‘’justification’’ de toutes les résolutions votées contre ces ‘’barbares juifs’’ et ‘’compréhension’’ pour ce que ressentent les Palestiniens « (…) humiliation, colère et désespoir, sentiments qui sont partagés par les musulmans du monde entier » (Dis Kofi, c’est pour ça que t’as pas grondé Mahatir ???) ainsi que pour leurs actes ‘’d’autodéfense’’ que sont les démocides, véritables ‘’crimes contre l’humanité’’.

Je vous avoue que j’ai souvent l’impression de lire le livre de cette épopée israélienne à l’envers. Les effets tant dénoncés par les Palestiniens et leurs partisans deviennent contre toute logique les ‘’causes légitimes’’ de leur guerre anti-israélienne. Alors que l’on serait à même d’exiger de la part du secrétaire général du ‘’machin’’ de faire respecter la charte régissant les relations internationales garantissant le respect dû à chacun de ses membres ( singulièrement la résolution 181 ) plutôt que de présider des procès sans fin et à charge contre Israël, on réalise lentement mais sûrement, que le monde dans son ensemble se vend -par peurs ou appât de gains- petit à petit à une mafia religieuse où les ‘’droits de l’homme’’ n’existent pas et l’état d’Israël impossible.

Dans un procès équitable, la défense serait à même d’exiger que l’on parle -par exemple et pour la comparaison- de la situation des réfugiés Palestiniens -hors de la Judée, Samarie et Gaza- et de la ‘’considération’’ que leur porte leurs frères des pays d’accueils depuis 55 années.

Dans ce même procès, la défense pourrait rappeler les vœux de coexistence et la vie pacifique des Israéliens en terre sainte, et cela depuis bien avant 1948

Toujours dans ce procès, Israël pourrait se prévaloir de sa proximité idéologique des valeurs de la charte des ‘’Droits de l’homme’’ de l’ONU et de sa passion de la Justice, au contraire de la plupart des pays musulmans.

Dans un procès conforme aux lois, Israël ne serait pas en permanence l’ACCUSE et le monde arabe le plaignant.

Dans un monde logique le secrétaire général d’une organisation désireuse de définir le droit international, ne réclamerait pas que « Les principaux gouvernements occidentaux doivent agir avec une plus grande détermination pour contribuer à réparer les injustices subies par les musulmans, en Palestine et ailleurs », car c’est ainsi que l’on pardonne d’avance tous leurs excès inhumains.

Dans un monde de Droit, un secrétaire digne de ce nom condamnerait sans ambages des propos digne du 3ème Reich.

Dans un monde de droit…

Et si l’on arrêtait de rêver ?

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