vendredi 13 juin 2003

Commentaires médiatiques extrémistes

France 2 n’a pas le privilège de la mal information. Ce virus a atteint France Télévision dans son intégralité. A chaque événement proche oriental, l’édition de Soir 3 nous offre une analyse de son responsable de politique étrangère, Christian MALAR. Hier soir, l’islamikaze du bus N°14 A de Jérusalem, lui permit d’investir l’écran de France 3 et d’y ânonner, d’un ton péremptoire, son analyse du jour.

« Tant que Mahmoud ABBAS et Ariel SHARON seront tenus par leurs extrémistes respectifs, la feuille de route n’avancera pas » ; voilà succinctement la conclusion de son exposé.

Le HAMAS, le Fatah, le Djihad islamique, le FPLP, FDLP, les brigades de Yasser ou celles de Yacine (mille excuses pour celles que j’oublie) ont comme but politique l’ERADICATION d’ISRAEL. C’est écrit vert sur blanc dans leurs chartes, bandanas, livres scolaires ou encore drapeaux. Pour preuves de leurs volontés, leurs innombrables meurtres, exécutions, crimes, homicides, infanticides, parricides, matricides qui finiront par refaire, si l’on n’y prend garde, un nouveau génocide.

Nul besoin effectivement d’analyses ‘’Malarienne’’ pour se rendre compte que le Premier Ministre palestinien est bel et bien « tenu » et qu’il n’a guère de moyens de libérer la feuille de route, sauf à souhaiter le renfort d’Ariel SHARON dans son combat contre le terrorisme.

De ce fait, la feuille de route est BLOQUEE.

Là, où je ne pige plus - je vous l’avoue- c’est lorsque que Malar nous affirme que le Premier Ministre israélien est lui aussi tenu par ses extrêmes !?!?!? Les ‘’colons’’ (selon ses propres termes), par leurs oppositions à tout démantèlement de ‘’colonies illégales’’ immobilisent la feuille de route.

L’opposition, des habitants des territoires disputés, à l’évacuation des implantations et la création de la Palestine, bien que quelque peu nerveuse, s’inscrit dans le débat démocratique d’un état régie par le droit. Par ailleurs, c’est faire offense à la démocratie israélienne que de croire qu’une minorité peut bloquer ses institutions. Seuls les journaleux, tel que le pré-cité, imaginent (ou souhaitent ?) une guerre civile entre juifs qui interromprait la route de la feuille. Les Israéliens, en leur grande majorité et bien que sceptiques quant à la volonté des Palestiniens, souhaitent la progression de ce plan de paix.

Pourtant, Christian MALAR, de part la conclusion d’un autre commentaire au sujet de la réunion d’Aqaba le 04 Juin dernier, avait presque réussi à me faire admettre qu’il comprenait enfin les tenants et aboutissants de l’Intifada armée, lorsqu’il compara l’échec des pourparlers de Camp David de l’an 2000 et le devenir plausible de la feuille de route.

« Ehud BARAK avait concédé 95 % des territoires, partagé Jérusalem et … Yasser ARAFAT avait dit NON » ; et ce journaliste de ne pas reconnaître publiquement, devant ses téléspectateurs payants par la redevance, que l’exigence - de l’embastillé de la Moukataa- du droit au retour de près de 4 millions de Palestiniens, ERADIQUERAIT Israël en tant qu’état fait par et pour des juifs.

Les analyses et commentaires des journalistes des différents médias de l’hexagone, réalisées par ignorances, incompétences, inexpériences du terrain géopolitique ou- plus tristement- par antipathies à l’égard du monde juif et donc israélien, aboutissent à des interprétations fallacieuses qui écoeurent tous les mordus de vérités.

On s’étonne ensuite, lorsque Jacques Chirac sermonne- en l’an 2000- du haut du perron de l’Élysée Ehud BARAK sur la foi d’images télévisuelles, ou lorsqu’il prend la tête d’une politique anti-américaine pour contrecarrer ‘’l’impérialisme et la soif pétrolifère’’ de l’hyper puissance US dénoncés par les experts médiatiques.

Pauvre France.

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