dimanche 11 mai 2003

Droit de Critiques ou Désinformation ?

La dernière émission littéraire Campus, animée par Guillaume DURAND sur France 2, fut fort intéressante par le choix des invités et par le sujet traité en deuxième partie : « Proche orient : terre de désinformation ? » Pascal Boniface dans son livre « Est il permis de critiquer Israël? » soulève la thèse appréciée des anti-israéliens selon laquelle à critiquer ce pays l’on est ‘’systématiquement accusé d’être antisémite’’.

Aux conséquences de quelques uns de ses actes publics, peut on lui porter l’accusation d’antisémitisme?

Sa « Lettre à un ami Israélien » - parue en Août 2001 dans le quotidien Le Monde bien connu pour son anti-sionisme –établissait déjà le tort de soutenir l’action du Premier Ministre élu démocratiquement par près de 60 % des électeurs en Février de la même année, et alertait la communauté juive française des suites prévisibles en France, dont elle porterait la responsabilité par son soutien inconditionnel à Ariel Sharon.

Eli Barnavi, alors ambassadeur d’Israël en poste à Paris et homme de gauche, lui signifia diplomatiquement - à travers le même journal - toute sa consternation de sa lecture du conflit et de son procès quant au délit de Pro-Sharonisme.

Sa notice, à l ‘attention de la direction du Parti Socialiste et particulièrement de Lionel Jospin, parfaisait l’analyse selon laquelle il fallait choisir, pour les élections présidentielles à venir, le camp des électeurs pro-palestiniens et ne pas persister à favoriser Israël , comme le fit le candidat du PS en accusant (par exemple) le Hezbollah d’organisation terroriste. A en juger par le résultat Pascal Boniface fut un piètre stratège.

Son interview au journal genevois Le Temps où son sens de l’analyse du conflit proche oriental lui fit alléguer que Georges W.Bush omit d’inscrire dans son « axe du mal » un pays possesseur d’armes de destructions massives. A savoir : ??? la démocratie Israélienne bien sûr.

Pour ne pas trop l’accabler, je ne m’exprimerais pas sur ses interventions -dans les différents médias français- sur le conflit en Irak qui se termina par le succès qu’il n’a pas su prévoir.

A ce petit examen de ses compétences, il est concevable d'attester qu’il n’est point qualifié et que ses sentiments empêchent toutes critiques rationnelles d’Israël et de ses soutiens et amis.

Il faut donc comprendre à travers le titre de son pamphlet, qu’il exige le droit de salir - en toute tranquillité- Israël et non de le critiquer comme le stratège qui veut être. Qu’il ne soit donc pas consterné par la réaction des pro-israéliens.

Lors de cette même émission littéraire, le grand (paraît il !?) reporter à Europe1 Frédéric HELBERT nous dévoila son talent à altérer l’information, quand vint le sujet de la manipulation de l’information et du cas du « massacre de Jenine ».

« Un des plus grand photographe américain Chris Morris a dit : je n’est pas vu ça depuis ground zero » Ainsi vont les comparaisons sur Europe 1. On a connu celle de Catherine Nay, voici celle de son confrère qui se protège en accordant la parole à un absent, comme il est d’usage dorénavant en France.

3000 innocents assassinés, un nombre incalculable de familles meurtries à jamais, une montagne de gravats de près de 50 mètres de haut, près d’une année à en extraire les corps et à nettoyer le centre ville ; voilà le parallèle - pour ce reporter – du massacre imaginaire de Jeninne.

Il a fallu tout le talent de Bernard Henri Lévy pour lui faire admettre que Jenine était une bataille et non un massacre comme l’a décrété la propagande palestinienne.

Le thème du débat était: « Proche orient : terre de désinformation ? ». Par cette étude, il ne subsiste plus de doute que la terre de France sera une terre d’intoxication et de manipulation tant que l’information sera traitée par des stratèges et des reporters de cet acabit.

Un grand coup de balai est nécessaire pour que l’information retrouve toutes ses lettres de noblesses.

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