mardi 4 février 2003

La Belgique est elle gangrenée ?

Le Premier ministre belge Guy Veroosfstadt est personnellement intervenu pour favoriser l’adoption des différentes modifications relatives à la loi de compétence universelle, avant la date des élections législatives avancées au 18 Mai 2003.

Loi qui a permis le dépôt de plainte à l’encontre d’Ariel Sharon pour sa “responsabilité” dans les massacres de Sabra et Chatila, (bien qu’une enquête israélienne l’ait innocenté), mais pas de l’inculper; d’où cette nécessité d’amender la législation avant la fin du mandat de cette chambre parlementaire.

Certaines belles âmes nous opposeront qu’il s ‘agit tout simplement de sauver la loi de compétence universelle votée en 1993, et non de s’acharner sur Ariel Sharon. Si l’on peut leur concéder ce point, il faut leur opposer notre étonnement concernant la hâte de certains hommes politiques belges(et non des moindres) à voter cette modification, et l‘exigence nouvelle de la rétroactivité de la future loi, contraire à tous les principes du droit pénal ; ce qui permet, à l’heure actuelle, la crainte de fâcheuses intentions en provenance de Bruxelles.

Mais derrière cette querelle, quel est donc ce pouvoir que s’octroie la Belgique ?

Le peuple belge est il une tribu de juges sans tache sur les mains ? A considérer son histoire passée, rien ne l’autorise à se dresser au-dessus des lois (israéliennes par exemple) et de traduire en leurs tribunaux le Premier ministre d‘un pays tiers et à priori ami.

Il est indéniable qu’à travers l’homme, et ses “responsabilités pénales“ avérées ou fictives, le pouvoir belge se positionne sur un terrain glissant et prête flanc aux accusations. Le monde entier connaît la situation actuelle au proche orient, et poursuivre le Premier ministre de l’état d’Israël, sur les seules accusations des palestiniens, positionne, de facto, la Belgique dans un camp, en l’excluant, parallèlement et pour l’avenir, de toutes participations à un règlement pacifique.

D’autre part, cet éventuel procès fragilise la position et l’honneur d’Israël, et prouvera, si cela est nécessaire, combien l’autorité belge lui est volontairement hostile.

-Comment en outre analyser le fait de ne pas trouver dans d’autres prétoires, les présidents chinois, algérien, russe, soudanais etc. etc.? Pas même “l’ami” Saddam Hussein ! ! !

-Peut on admettre le non-respect de l’autorité de la commission d’enquête israélienne, dirigée par les plus hautes instances juridiques de l’époque et implicitement le non droit à l’indépendance et à la souveraineté d’Israël en matière de justice, sans y voir préjudice envers le droit israélien ?

-Peut on accepter qu’aucune investigation sur l’auteur réel, Élie Hobeika, patron des milices reconnues coupables des massacres, n’ait jamais été diligentée, alors que d‘éminents parlementaires belges lui ont rendu une visite de courtoisie au Liban quelques jours avant sa mort?

-Par ailleurs, élections législatives de Mai obligent, cette course contre la montre est, sans nul doute, une invitation, à tous les pros palestiniens disposant d’un bulletin de vote, à choisir ceux qui “défendent” l’intérêt de la Palestine.

Il est évident que tous ces actes (et ils ne sont pas les seuls) sont à mettre dans le panier d’hostilités belges envers Israël, les Israéliens et les juifs.

Si l’on se réfère au dictionnaire Hachette, cela porte un triste nom : Antisémitisme.

Peut on affirmer que ce fléau atteint les plus hautes instances de la Belgique ?

Tout au moins, qu’elles sont sérieusement gangrenées ! Et Il est très probable, si insistance il y a, que les complications entre les deux pays, comme le menace l’actuel ministre des affaires étrangères Benjamin Netanyahu, risquent de s’avérer très sérieuses.

A moins que les Belges se ressaisissent et envoient une autre majorité à la chambre parlementaire.

Mais le souhaitent ils vraiment ?

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